Dieu, acteur véritable de nos vies

Prédication du frère Hervé Ponsot le 16 mai (sur Ac 16,1-10 et Jn 15,18-21)


dieu, acteur de nos vies

Mes frères, chers amis en ligne, lorsqu’on parcourt les Actes des Apôtres, est-il un acteur qui joue le rôle principal dans la galerie des grands hommes que Luc déploie : Pierre, Etienne, Barnabé, Paul, Jacques ? Paul peut-être, mais je n’en suis même pas sûr. Le véritable acteur, selon saint Luc, n’est autre que Dieu lui-même, qu’il agisse directement ou par la médiation de l’Esprit-Saint. Rien de plus net dans le récit que nous avons entendu aujourd’hui : le Saint-Esprit empêche, il s’oppose, il inspire, bref, il guide très directement les pas de Paul, Timothée et leurs compagnons dans leur voyage apostolique.

A l’évidence, ce que Dieu a fait pour les débuts de l’Eglise, il a continué de le faire tout au long de son histoire et jusqu’à aujourd’hui : il est l’acteur véritable de nos vies. Peut-être de manière moins spectaculaire aujourd’hui qu’aux origines, si l’on pense par exemple que les visions ne sont plus d’actualité, encore que cela ne soit pas sûr, mais non moins réellement : par les diverses inspirations et motions de l’Esprit qui meuvent, sous des formes très diverses qui incluent la réflexion théologique, le peuple de Dieu.

La question que certains se poseront après avoir entendu l’évangile de ce jour est la suivante : mais pourquoi Dieu n’épargne-t-il pas au peuple chrétien les persécutions qui s’abattent sur lui, de tant de manières et en tant de lieux ? Est-il un acteur absent de la scène ? La réponse me semble être la suivante : la présence de Dieu auprès de chaque chrétien, et plus précisément comme le rappelait une prédication récente, en lui, ne le sort pas du monde, elle lui en fait épouser les méandres, les joies mais aussi les tourments.

Où se trouve alors la grâce de la foi ? En ce que cette présence divine, tout à la fois discrète et réelle, permet de lire, de comprendre et de vivre autrement la joie et les peines de ceux qui se confient à lui : au-delà des apparences, ce sont des chemins de vie. Ce que saint Paul, dans la lettre aux Romains, exprime de si belle manière : « Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment ». Oui, tout, y compris les persécutions et les maux de toutes sortes qui ne seront pas épargnés au chrétien, pas plus qu’ils ne l’ont été pour Jésus avant lui.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*