Grain de blé… Grain de vie.

Décoration florale – Autel de la chapelle des Dominicains.

Grain de blé... Grain de vie

Jn 12, 20-33

« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ;
mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »

 

Grain de blé… grain de vie.

       Certains d’entre nous ont eu la dure expérience de descendre au plus bas, jusqu’au fond de l’abîme. Jésus aussi est passé par là. En effet il connaît les cris désespérés des hommes, il est là avec eux au cœur de leur nuit et de leur solitude. Jésus connaît ce chemin : il a déjà tant rencontré de malades et de pécheurs, ils les a tant portés dans son cœur. Voilà qu’il finit par se fondre en eux. Il va être comme le grain de blé tombé en terre. Son heure arrive. Jésus va connaître la passion et la mort.

       Alors Jésus parle de son heure : « L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié». L’heure, c’est le moment où Jésus va être élevé en croix et être élevé dans sa gloire. Aussi Jésus parle-t-il des deux événements comme d’un seul : il va mourir comme le grain qui tombe en terre et il va être glorifié et porter beaucoup de fruit. Mais la pensée de devenir ainsi blé qui meurt, trouble Jésus. Il reste homme ; comme nous il passe par la peur de souffrir, l’angoisse devant la mort.

       Nous nous accommodons d’une situation qui est devenue la nôtre, nous nous habituons presque à tout. Mais la perspective de la déchéance suivie de la mort nous effraie, et cette expérience nous angoisse. Ce qui fait peur et horreur à Jésus comme à nous tous, c’est de tomber. Et il n’est pas facile de son vivant d’imaginer sa propre mort. Pourtant la loi de la nature fait quel le grain tombé en terre éclate pour vivre à nouveau.

       Ainsi notre destinée est celle du grain de blé : il reste isolé et stérile s’il refuse de tomber en terre et de mourir pour devenir une nouvelle plante. Il y a des moments où il faut savoir se dessaisir de certaines choses, et dans une certaine mesure, de soi-même. Celui qui ne veut jamais se dessaisir de rien, qui ne veut rien remettre en question … risque d’être totalement isolé .

La mort, un moyen pour communiquer avec Dieu

       Et donc, Sœurs et frères, l’Évangile d’aujourd’hui donne à la mort un sens particulier. La mort est un moyen pour communiquer avec Dieu, pour accéder à la vie éternelle. C’est dans cette perspective, c’est pour être en tous temps proche de tous les humains, que Jésus a accepté d’aller à la mort. De fait comme le grain de blé tombé en terre qui meurt pour porter du fruit, apprenons à accepter, comme Jésus, de donner en croyant très fort que cela portera fruit. Demain reste encore à semer.

       En conclusion,  cherchons bien sœurs et frères, et nous trouverons nous aussi toujours un endroit pour semer.

Texte d’inspirations diverses.

Lien avec la prédication dominicale de Fr Jorel François:  » Maintenant l’heure est venue. ».