La bonne graine…

Liturgie florale de l’été. Autel de la chapelle des Dominicains.

La bonne graine

Mt 13, 1-9
 » Voici que le semeur sortit pour semer… »

 

La bonne graine…
              Chaque année on peut observer les cultivateurs qui préparent la terre pour y semer le meilleur de leurs récoltes de l’année précédente… Jésus utilise cette parabole pour comparer cette semence à la parole de Dieu dont le résultat pour nous est conditionnée à notre qualité d’écoute…
           
             Le semeur de la parabole sème à la main et partout à profusion. Des graines tombent sur le chemin, d’autres sur la rocaille au bout du champ, d’autres dans les ronces le long de la haie, d’autres enfin  sur le champ fraîchement labouré où la terre est bonne.
              
           Dieu lui aussi est généreux, il sème partout, à tout vent, généreusement…non pas par maladresse, mais parce qu’il fait confiance. Le  semeur ne fait aucune discrimination et ne porte aucun jugement. Le semeur sait que sa semence porte en elle ses fruits.
              
            Cette parabole va à l’encontre de nos tendances naturelles, de nos pratiques et comportements personnels et collectifs. Nous voulons bien être chrétiens, mais à condition que ce soit avec des chrétiens choisis. En ville, par exemple, nous choisissons notre paroisse pour nous retrouver avec des gens comme nous. Nous faisons des tris et des classements. Plus subtilement, nous nous disons aussi  que la Parole de Dieu que partage Jésus, n’est pas pour nous. Elle est destinée aux religieux, aux prêtres, aux autres les bons chrétiens. C’est tellement facile de penser cela !
             
            Oui Dieu est généreux, mais il nous appartient de l’accueillir. Nous  manquons parfois de courage et d’énergie pour sortir de notre train-train quotidien. Ne soyons pas  le terrain de ceux et celles qui disent avoir la foi, qui font partie de l’Église, mais qui refusent de s’engager, d’être dérangés. Assis bien confortablement sur notre baptême et notre confirmation. Ne courons pas non plus après les miracles.  Faute de racines, la foi s’étiole et ne dure qu’un moment. Ayons l’humilité de reconnaître nos pauvretés, nos limites et nos fragilités, pour être en mesure d’apporter les correctifs nécessaires, en y mettant l’engrais approprié, pour que la terre puisse produire ses fruits. La patience est de mise et l’espérance aussi.
               
              Nous sommes une bonne terre fertile qui peut produire du fruit en quantité et en qualité. A la suite du Christ, soyons nous aussi des semeurs de la bonne nouvelle. Être missionnaire c’est aller sur tous les terrains, vers les croyants mais aussi les non croyants et les mal croyants. Le Christ veut nous sauver tous. A sa suite et avec lui, nous sommes envoyés pour semer à profusion. Il ne s’agit pas de faire croire mais de dire et de témoigner de la foi qui est en nous. Même si nous n’en voyons pas les résultats, rien ne peut empêcher la Parole de Dieu de produire du fruit.
            
               En nous rassemblant à l’église, nous accueillons la nourriture qui nous donne force et courage pour cette mission. Nous te supplions, Seigneur, aide-nous à ne jamais oublier que la semence la plus importante est celle de l’espérance.
Texte d’inspirations diverses.

 

Lien vers la prédication de  Fr Emmanuel Pisani : « Drôle d’histoire ».