La véritable richesse est celle du cœur….

La beauté,  richesse naturelle d’un bouquet de fleurs.

La richesse naturelle d'un bouquet de fleur

Décoration florale de l’autel de la chapelle des dominicains.

Mc 10, 17-30

 » Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as
et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel ».

 

La richesse du cœur…

 Jesus et le jeune homme riche, Beijing, 1879.  Le jeune homme riche de l’Évangile d’aujourd’hui s’en va triste. Cet homme qui observe pourtant le décalogue depuis sa jeunesse, mais qui demande à réfléchir avant de tout donner pour suivre Jésus.

   Sa tristesse montre qu’il sait vaguement qu’en s’en allant il rate quelque chose qui l’attire, qu’il perd quelque chose qu’il aime. Au riche incombe le devoir du partage. Le luxe, le superflu, sont des injustices pour les pauvres. L’invitation au partage avec les pauvres est au centre de l’Évangile. Mais comme tout devient plus difficile quand il est question d’argent, de son argent, et de richesse, de sa propre richesse !

Le suivre, L’aimer

   Nous vivons dans une civilisation tout entière bâtie sur la recherche de l’avoir, où la richesse est la valeur absolue. C’est extrêmement difficile d’accepter de faire le choix radical de tout quitter. Il faut comprendre que Jésus nous invite à le mettre au-dessus de tout cela, à ne rien lui préférer, à le suivre, l’aimer. Jésus n’est pas en train de proposer un contrat hors normes et inacceptable à ses disciples ou au jeune homme riche, mais il veut leur dire dans leur langage les vraies attentes à entretenir quand nous sommes à la recherche du royaume. Personne ne sera perdant à servir l’Évangile.

   Il arrive que notre égoïsme et notre orgueil prennent le dessus et nous nous trouvons en train de poursuivre nos propres intérêts. Jésus veut nous détourner du chemin de l’égocentrisme qui ne mène à rien de bon. Nous n’avons pas à nous poser la question de savoir ce qui nous manque pour être parfaits, mais ce qu’il nous faut perdre afin d’être plus disponible à l’Esprit Saint.

   La sainteté n’est pas une accumulation de biens spirituels, mais la simplicité d’un cœur ouvert et disponible à la présence de Dieu. C’est notre expérience à tous : quand nous avons donné un peu de temps, un peu d’amour, un peu de nous-mêmes, nous en repartons toujours grandis, meilleurs, plus heureux.

La véritable et seule richesse est celle du cœur.

   Le message de Jésus est un message de libération. Nous ne sommes pas tous des François d’Assise. Et pourtant nous avons tous à quitter quelque chose pour être enfin libres déjà dans notre humanité. Il s’agit de faire de la place dans notre vie pour découvrir que la véritable richesse est celle du cœur.

   Pour réaliser cette rupture proposée par Jésus, pour vivre dans l’esprit de l’Évangile, et Le suivre , il faut nous libérer de tout ce qui nous rend esclaves, de ce qui nous encombre dans notre marche spirituelle.

   Nous devons faire des renoncements à notre ‟ petit moi ”, à nos diverses formes d’égoïsme et de possession. C’est ainsi que nous manifesterons notre préférence vis-à-vis de Jésus, et que nous deviendrons disponibles pour nous laisser envahir par lui.

Tout abandonner pour le suivre.

   Tout abandonner aux autres pour suivre quelqu’un est loin d’être évident. Certains pourtant y parviennent. D’autres y tendent et s’en approchent. Après avoir entendu cet Évangile, essayons nous aussi sœurs et frères de nous forcer à partager encore un peu plus. Un peu plus que ce que nous faisons déjà. C’est la meilleur preuve d’amour que nous puissions donner à Jésus.

   Sœurs et frères, acceptons de nous laisser déranger par, et pour l’Amour de Dieu.

Texte d’inspirations diverses.

Lien vers la prédication dominicale de Fr Matthieu Gauthier: Glaive à double tranchant la parole de Dieu ?