Prenons notre croix…

Prenons notre croix… et suivons-le !

Prenons notre croix

Décoration florale de l’autel de la chapelle des dominicains.

Mc 8, 27-35

 » Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »

 

Prenons notre croix… et suivons-le !

   Jésus n’est pas le roi à la façon des rois de ce monde. Les apôtres ont encore du mal à le comprendre. Ce n’est pas non plus un message facile à transmettre, particulièrement à notre époque où profiter de la vie a pris le pas sur donner sa vie, et où tant d’idéaux semblent mis à mal.

   Avant de nous inviter à le suivre, Jésus nous en a donné l’exemple.

 Saint-Pierre  L’apôtre Pierre s’est défait de ses idées erronées sur le Messie et sur le Royaume jusqu’au point où il a accepté la perspective présentée par Jésus. « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ! ». Avant de nous inviter à le suivre, à marcher derrière lui, Jésus nous en a donné l’exemple. Avant nous, il a pris ce chemin. Il a marché derrière son Père. En nous lançant cet appel à marcher derrière lui, Jésus veut nous délivrer de nous-mêmes.

   Ce qui est vraiment crucifiant, c’est de passer nos vies à nous admirer. À rechercher l’accomplissement de nos volontés. Ce qui est vraiment crucifiant, c’est de nous appartenir malheureusement très souvent totalement, ou presque, plutôt que d’appartenir librement à Jésus comme Lui a appartenait a son Père.

   Il n’est pas nécessaire d’être parfait pour répondre à l‘appel de Dieu.

   Pourtant, suivre Jésus n’est pas un engagement à éteindre en nous ce que nous sommes. La réalisation de nous-mêmes s’accomplit par notre capacité de ne plus nous posséder, nous régenter. Il n’est pas nécessaire d’être parfait pour répondre à l‘appel de Dieu et de commencer à nous mettre en chemin. Il n’est pas nécessaire non plus d’avoir l’assurance de Pierre qui reconnaissait Jésus comme le Messie de Dieu.

   Si nous choisissons seulement ce qui nous plaît en fonction de nos besoins, nous sommes sur le mauvais chemin. Jésus nous dirait, comme il l’a dit à saint Pierre au début de cet Évangile, que nos pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des humains. Renoncer à soi-même, c’est d’abord renoncer à cette part d’ombre en nous qui nous empêche de devenir ce que Dieu désire que nous devenions. Qui nous empêche de devenir ce pour quoi nous avons été mis au monde. C’est en faisant un détour vers l’autre que nous pourrons ainsi mieux nous trouver, mieux comprendre pourquoi nous vivons.

   La vraie réponse est d’abord dans notre manière de vivre.

   Au fond, qui est Jésus pour vous, pour moi ? La vraie réponse est d’abord dans notre manière de vivre. Accueillons Dieu et donnons-lui la première place, cela change tout dans la vie. En quel Dieu croyons-nous ? Entendons-nous son appel? Gardons les oreilles ouvertes, et ne craignons pas nos imperfections, ni nos questionnements.

  Par conséquent, à quoi sommes-nous disposés à renoncer pour accueillir la nouveauté de l’appel? Pour qui est-ce que nous vivons? Est-ce que pour nous, notre confort, notre réussite – même spirituelle -, l’image que nous nous fabriquons de nous-même, de notre paroisse, comme croyants ou disciples de Jésus ? Ou pour le Jésus que nous découvrons, ou re-découvrons ?

   Sœurs et frères, nous sommes faits à l’image de Dieu, ainsi à son image nous pouvons faire jaillir la vie, et comme Lui allumer une étoile dans le cœur des autres.

Texte d’inspirations diverses.

Lien vers la prédication dominicale de Fr Hervé Ponsot: Qui dîtes-vous que je suis ?