Combattre le mal…

Combattre le mal par l’Amour et la tendresse…

L'Amour et la tendresse

Décoration florale de l’autel de la chapelle des dominicains.

Lc 13, 1-9

 » Mais si vous ne vous convertissez pas,
vous périrez tous de même. »

 

     Combattre le mal par l’Amour et la tendresse…

     Comme souvent, Jésus est immergé dans la foule, qu’ il exhorte sur la nécessité de se réconcilier. C’est dans ce contexte que certains rapportent des informations bouleversantes à propos de ce qui s’est passé avec Pilate et des Galiléens, et l’effondrement de la tour de Siloé. Pourquoi Dieu a-t-il permis cela ?

     De tels événements sont également le quotidien de notre monde et ils nous laissent songeurs… Pensons à toutes ces guerres qui affectent des centaines de milliers de personnes, et en particulier aux très nombreuses victimes innocentes qu’elles engendrent.

     La mort des Galiléens résulte d’une absence de jugement des humains. Dans le cas de la chute de la tour de Siloé, ou plus près de nous la tragédie qui a frappé Haïti, ce sont les circonstances elles-mêmes. Un accident. Personne n’est responsable de ce malheur. Les catastrophes ne sont pas une punition divine !

     En guise de réponse à ses interlocuteurs, Jésus les presse de se convertir.

     Les victimes de la vie doivent retrouver un climat de grande tendresse, elles doivent retrouver l’humanité. Et, en guise de réponse à ses interlocuteurs, Jésus les presse de se convertir: «Convertissez-vous, sinon vous périrez tous». Il nous parle de la mort de l’âme, de la mort spirituelle. Il parle des vies éteintes, d’un figuier qui ne produit rien.

     Jésus nous renvoie à notre propre conscience chrétienne. Il est exigeant, mais comprend nos lenteurs et nos réticences. Il comprend nos faiblesses. Nos cheminements sont lents, mais les figuiers que nous sommes produiront des fruits car il nous aime, il prend soin de nous, pour qu’ensuite nous puissions à notre tour prendre soin de nos semblables.

       Le manque de tendresse, c’est de cela que l’humanité risque de périr.

  La tendresse exige une rencontre, sans possession ni soumission. Elle est un mélange d’intimité et de respect. Sans tendresse, l’adolescent aura du mal à s’émanciper, à faire sa voie. Les adultes ne parviendront pas à former un couple et ensuite une famille. Le vieillard lui, terminera sa vie bien tristement, isolé. Sans tendresse, aucun lien social ne serait possible et nous n’existerions tout simplement pas.

     Les seuls remèdes contre le mal sont l’Amour et la tendresse.

     Sœurs et frères, au cœur de notre désarroi, de nos révoltes, il y a cette espérance que Dieu ne nous oublie jamais, qu’il est présent parmi nous. Notre vocation de chrétien, c’est d’oser une parole, des gestes qui disent cette confiance en Dieu et en nous-mêmes. Bien sûr le mystère du mal reste entier. Personne n’est capable de l’expliquer. Jésus, non plus, ne l’a pas expliqué. Mais il nous a montré qu’on peut lutter contre lui, aider, et aimer, que les seuls remèdes contre notre pire ennemi sont l’Amour et la tendresse.. et qu’à son image, nous sommes capables de les apporter à tous ceux qui en ont besoin.

     Sœurs et frères, Il nous fait confiance, ne le décevons pas!

Texte d’inspirations diverses.

Lien vers la prédication dominicale de Fr Hervé Ponsot : L’Eucharistie, chemin de conversion.

::::::::::::::