La fin des temps… de Fr Denys Sibre.

La fin des temps, l’entrée dans le Royaume.

Sainte-Trinité Le Royaume de Dieu

Mc 13, 24-32

 » Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier. « 

 

Homélie dominicale de Fr Denys Sibre: La fin des temps…

Version phonique:

Version écrite:

   La fin des temps.

   Nous atteignons la fin de l’année liturgique. Dimanche prochain, la fête du Christ-Roi la clôturera en la récapitulant.

   Fin de l’année liturgique : symbole de la fin des temps. Et les textes d’aujourd’hui prophétisent ce moment où notre histoire humaine débouchera sur l’éternité de la présence de Dieu en tous.

   Au premier abord, à la lecture de ces textes, surtout de l’Évangile, on a plutôt l’impression que tout s’en va vers un cataclysme généralisé. Ce qui est vrai c’est que notre monde est frappé d’alignement à court ou long terme. Aucun gourou, aucun Nostradamus, aucun ange ne peut dire quand arrivera la fin des temps, ‟ Le grand jour du Seigneur ” comme dit l’Écriture. L’important, oui, l’important au cœur de ce monde qui passe, c’est de veiller et prier.

   Mais n’en restons pas à ces images terrifiantes… parce qu’il y a autre chose dans cet Évangile. Vous l’avez entendu comme moi, Jésus s’empresse d’ajouter, et clairement que nous sommes en marche vers le printemps, mieux vers l’été : Oui l’été est tout proche. Quelle bonne nouvelle ! Cet Évangile est finalement habité d’un immense optimisme !

   L’image du figuier, si connue et si appréciée en Israël, fournit à Jésus le thème d’une parabole adaptée à son propos. L’apparition de ses bourgeons et de ses premières feuilles au printemps est le signe infaillible de la venue des beaux jours et l’arrivée à maturité de ses fruits.

   Le message est clair : des signes sont sous nos yeux qu’un monde nouveau est en train de naître. Au lieu d’interpréter les bouleversements cosmiques ou historiques comme des signes avant-coureurs de l’implosion de l’univers, Jésus y discerne au contraire l’annonce d’un avenir tout de lumière. Mais oui, depuis le matin de Pâques, un renouvellement sans pareil est enclenché de manière irréversible. Contrairement à ce que l’on peut lire ou entendre, les paroles de Jésus ne s’usent pas. Il nous le dit : ‟ Elles ne passeront pas ! ”

   Alors voilà ! Plutôt que de ne percevoir que les craquements de notre planète et ceux de nos existences, ne vaudrait-il pas plutôt tendre l’oreille aux poussées de vie qui, ici et là, mettent au monde ‟ un ciel nouveau et une terre nouvelle. ”

   Sachons repérer ces signes et nous y associer.

   Ces signes mais ce sont tous ceux qui veillent et qui prient aujourd’hui.

   Ces signes mais ce sont tous ceux qui travaillent pour la paix et la justice, et ceux qui luttent contre la pauvreté aujourd’hui.

   De ces signes, on n’en parle pas beaucoup : Ils ne font pas grand bruit mais ils sont les bourgeons qui annoncent l’été du monde et du Royaume.

   Oui, encore une fois, le côté spectaculaire de cet Évangile ‟ cache ‟ peut-être la formidable espérance que contient ce passage de S. Marc. Et bien, il faut s’empresser de dire que pour le chrétien la fin des temps tient plus de l’apothéose que de la catastrophe. La fin des temps, ce sera comme le printemps annonçant le grand été définitif. Alors, n’ayons pas peur ! Entrons dans l’espérance ! Chantons l’espérance !

   Chantons l’espérance parce qu’après tout la pluie d’étoiles dont parle Jésus, ne sera-t-elle pas le grand feu d’artifice final, le couronnement triomphal de la longue marche de l’humanité.

   Chantons l’espérance parce que nous assisterons au retour du Christ. Alors celui-ci prendra à son bras toute l’humanité pour la faire entrer dans la fête trinitaire.

   Chantons encore l’espérance parce qu’enfin les hommes seront appréciés à leur juste valeur. Tous les saints ignorés, les vertueux inconnus et les humbles de toute couleur brilleront devant des foules étonnées.

   Mais il manquerait quelque chose si je ne faisais remarquer que cette finale grandiose elle est déjà commencée. Déjà, Le Christ par sa grâce vient au devant de notre désir de le rencontrer, Déjà, chaque Eucharistie, comme celle-ci, anticipe Le Christ qui reviendra !

   Frères et sœurs, finalement ne demandons qu’une seule chose au Seigneur : ‟ MARANATHA ! Viens Seigneur Jésus ! ”

Fr Denys Sibre op.

Lien vers la décoration florale du jour: Le Christ va venir… c’est sûr !