Le Baptême du Christ.
Très souvent les scènes religieuses sont alors dépeintes de nuit. Elles offrent ainsi aux artistes toutes sortes de jeux possibles avec la lumière.
En effet, les artistes représentent habituellement le Baptême du Christ à l’aube, dans une lumière diurne, alors que la nature s’éveille, évoquant une nouvelle naissance de l’homme, à la reconnaissance du Fils de Dieu. Dès lors, on constate ainsi non seulement des nouvelles tendances luministes de la peinture vénitienne, mais aussi les différences stylistiques, poétiques et spirituelles entre les trois artistes. Ainsi, Tintoret situe le baptême dans une nuit éclairée de lumières artificielles, des feux d’artifice semblent strier le ciel. De façon remarquable, le Christ et Jean Baptiste sont saisis dans une attitude complexe ressemblant à un pas de danse, les corps ont un relief sculptural et une illumination rasante révèle leur puissante anatomie rappelant Michel Ange. Au bas du tableau les eaux noires du Jourdain s’agitent et bouillonnent dans l’obscurité.
en qui je trouve ma joie. «