Prédication du frère Arnaud Blunat le 28 avril (sur Jn 6,30-35)
Nous continuons à entendre le discours du pain de vie. Il s’agit plutôt d’un dialogue entre Jésus et la foule qui l’entoure. Mais la partie n’est pas gagnée pour Jésus. Le voilà qui doit faire face à une résistance tenace. Pourtant, il vient de nourrir cette foule en multipliant les pains, mais on lui demande encore un signe. Jésus serait-il plus grand que Moïse ? Moïse a pu faire descendre le pain du ciel et nourrir le peuple au désert. Il a pu combler la faim matérielle de ceux qui avaient aussi soif de liberté, et qui aspiraient à parvenir à la terre de la promesse.
Les auditeurs de Jésus ne semblent pas prêts à accorder leur confiance à Jésus. Pour qui se prend-t-il, cet homme qui prétend être plus que Moïse en parlant des œuvres de son Père ? Au fond, la réaction de ces hommes ne rejoint-elle pas celle de tant de nos contemporains ?
Beaucoup cherchent le sens de leur vie, demandent des signes, mais ils n’ont pas compris qui est Jésus. Ils ne l’ont pas encore rencontré. Ceux-là sont dans une attitude passive, en attente de signes tout en étant dans un doute qui les empêche d’avancer.
Or Jésus nous invite en réalité à nous lever, à sortir de nous-mêmes, à nous laisser attirer, à faire un détour :
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
Autrement dit c’est une attitude intérieure renouvelée, qui consiste à accueillir la vérité en la personne de Jésus. Le monde extérieur s’appuie sur ses propres certitudes, sur ses raisonnements mais ne peut accéder à ce que Dieu veut nous donner.
Demandons à Jésus de nous rendre libres pour le suivre, et ouvrir en nous l’accès au Père et le chemin de la vie éternelle.