Une lumière dans les épines

28 mars 2021
Dimanche des Rameaux, année B
Is 50,4-7 ; Ps 21 (22) ; Ph 2,6-11 ; Mc 14,1 – 15,47
Homélie du frère Damien Duprat

L’entrée de Jésus à Jérusalem – Giotto, fresque, v. 1305 – Padoue, chapelle des Scrovegni

Le récit de la Passion de Jésus a de quoi nous impressionner, à tel point que son chemin de croix peut nous sembler impraticable. Et pourtant, quand nous considérons les souffrances de Jésus, nous n’avons pas tout dit de sa Passion ; et même, nous n’en avons pas dit l’essentiel. L’essentiel de ce qui se passe pendant la Passion, ce ne sont pas les coups de fouet, la croix pesante, les clous… Plus important que tout cela, il y a le cœur de Jésus, c’est-à-dire l’attitude intérieure avec laquelle il a traversé ces épreuves

Quelle est cette attitude ? Quelle est son intention profonde pendant sa Passion ? Nous le savons bien, sa seule préoccupation, comme d’ailleurs durant toute sa vie, est de nous ouvrir enfin les portes du Ciel en nous pardonnant nos fautes. La miséricorde qui déborde de son cœur est encore plus impressionnante que ses souffrances !

Sur terre, nous ne trouverons personne dont l’amour pour nous soit aussi puissant que le sien ! Nous séparer de lui, ce serait nous séparer de l’unique source de tout amour. C’est pourquoi nous ne pouvons pas trouver de meilleur lieu pour vivre que près de lui ; notre cœur ne pourra jamais être en meilleure situation qu’en étant uni au sien, quand bien même nous sommes amenés à marcher avec lui vers le Calvaire.

Dès lors, nous découvrons que le chemin de la Passion, qui pouvait nous sembler d’abord impraticable, est en réalité, paradoxalement, le plus désirable ; en ce monde marqué par le mal, au fond il n’existe pas de meilleure solution que d’affronter ce mal en compagnie du Christ.

Ce chemin est celui de la Rédemption. Comme l’a dit le cardinal Charles Journet, de bienheureuse mémoire : « la Rédemption est une lumière dans les épines : elle nous attire et nous effraie » (Entretiens sur le Saint Esprit, p. 46).

Ce qui a de quoi nous effrayer, c’est bien sûr la souffrance et la mort ; mais laissons-nous attirer par le Christ, dont nous allons bientôt fêter l’éternelle victoire !

Une réponse à “Une lumière dans les épines”

  1. Merci pour cette belle homélie de la  » veine  » de l ‘ évangéliste Saint Jean , le  » visionnaire  » de l ‘ Apocalypse qui nous appelle à regarder et contempler l ‘ invisible au – delà du visible . Cette réalité invisible sera en partie révélée , de façon symbolique , mais visible , par le le coup de lance dans le coeur de Jésus , qui fera couler  » l ‘ eau et le sang  » pour nous laver de nos péchés et nous revivifier pour la vie éternelle .
    Comme Moïse , approchons nous de ce buisson ardent , qui ne se consume pas : il nous révèle  » qui est Dieu « 

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