Vers un autre modèle de conduite…

Les Béatitudes, un modèle de conduite…

Le vrai bonheur

Décoration florale de l’autel la chapelle des dominicains.

Lc 6, 17. 20-26

 » Heureux, vous les pauvres,
car le royaume de Dieu est à vous. »

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Vers un autre modèle de conduite…

     Luc aime souligner les exigences que Jésus pose à celui qui veut être son disciple. Dans sa façon de rapporter le Sermon sur la Montagne, il ne présente pas les paroles de Jésus comme source de tristesse, mais bien comme source de bonheur. « Heureux, vous les pauvres… Heureux, vous qui avez faim…  » Pour Luc, le chrétien ne doit rechercher que les biens d’en-haut, et doit renoncer aux bien terrestres – ou tout du moins éviter de se laisser accaparer, submerger par leur attrait – pour suivre Jésus.

     Renoncer à courir derrière le bonheur doit nous rendre plus heureux!

     Interrogeons-nous! Qu’est-ce qui peut nous rendre vraiment heureux : la réussite au travail ? un compte bancaire bien garni ? le succès? L’aspiration au bonheur est sans doute l’un des sentiments les plus profondément enracinés dans le cœur humain.

     Malheureusement nous cherchons souvent le bonheur là où on ne peut le trouver : parce qu’il ne s’y trouve pas. Nous le cherchons dans la satisfaction de tous nos appétits, et c’est pour cela que Jésus dit : « Malheureux, vous qui êtes repus maintenant… » Nous cherchons le bonheur dans le fait d’être estimés et appréciés, et Jésus nous dit : « Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous… »

      Une société qui séquestre les hommes dans le bonheur qu’elle fabrique.

     L’aspect utopique des Béatitudes est la contestation évangélique d’une société qui séquestre les hommes dans le bonheur qu’elle fabrique, comme si le bonheur était un produit de plus à consommer. Les hommes appellent bonheur des chimères. Ils ne savent pas après quoi ils courent et ils appellent cette course : bonheur! L’évangile dit non à tous les paradis superficiels que toutes les époques ont su créer et fait miroiter.

     Le texte des Béatitudes est un renversement radical des mentalités et des valeurs.

     Un changement si profond qu’il ne peut se faire sans une transformation complète. Les Béatitudes ne sont pas faites pour éteindre en nous la joie de vivre, mais pour manifester que Dieu nous estime trop pour réduire le bonheur à la seule réussite affective et matérielle. Au contraire, les Béatitudes nous révèlent que Dieu fait tout pour ne pas enfermer le bonheur dans cette optique restreinte.

     Comment est-il possible de trouver son bonheur dans le fait d’être pauvre, d’avoir faim, de pleurer? Cela n’est possible que dans une vie où l’amour règne. La réalité du royaume de Dieu trouve sa vérité à l’intérieur de l’homme.     

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    les Beatitudes par Françoise Burtz Bienheureuse la part pauvre en moi, cette partie de moi qui a mauvaise conscience et dont je suis si peu fier : c’est là que le royaume d’humilité peut prendre racine.

     Les « pauvres en esprit », ce sont ceux qui ressentent qu’ils n’ont aucune richesse spirituelle, ceux qui n’ont rien à offrir à Dieu. Ceux qui admettent que malgré leur intelligence, leur instruction, ils restent un puits de non connaissance, et surtout qu’ils pèchent côté spiritualité.

    Bienheureuse la part qui pleure en moi, celle qui se laisse toucher par la souffrance des autres, celle qui compatit aux malheurs du monde : c’est là que la joie de Dieu pourra jaillir.

     Bienheureuse la part persécutée en moi, celle qui fait de la résistance aux facilités du monde, celle qui refuse de se laisser embrigader dans les tromperies du faire-semblant spirituel et moral : c’est là que se construit la vérité.

      Le bonheur est à ceux qui ne veulent pas être heureux tout seuls.

     Le bonheur est à ceux qui ne veulent pas être heureux tout seuls et qui ont choisi de s’engager pour que d’autres soient plus heureux. L’évangile nous en avertit : parfois ces engagements nous attireront des ricanements, des insultes. Bien sûr cela nous fera souffrir, mais ne nous atteindra pas en profondeur, car notre assurance, nous ne la tenons pas de l’approbation des humains, mais de la confiance que nous mettons en Dieu. La meilleure règle de vie, ce n’est pas de plaire aux autres, mais de les aimer.

     Sœurs et frères, à chacun d’entre nous de tirer les leçons de cet enseignement de Jésus. Les disciples ont su trouver le bonheur à la suite de Jésus, en écoutant son enseignement et en le mettant en pratique. Saurons-nous faire de même ? Sommes nous capables de changer notre modèle de conduite ?

Texte d’inspirations diverses.

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