Prédication du frère Jorel François le 2 mai (sur Jn 6,60-69)

Les incroyants louent et regardent parfois les croyants avec une pointe d’envie : pour vous c’est facile, affirment-ils, vous avez la foi… Et il arrive aussi que des chrétiens tombent dans le panneau, et pensent que cela va de soi avoir la foi. L’évangile d’aujourd’hui invite à reconsidérer les choses : beaucoup de ceux qui ont entendu la Parole, beaucoup de disciples de Jésus (ek tòn mathètòn autou), ont trouvé cela difficile, et se sont détournés de lui. Cette parole est trop raide, trop intransigeante (skleros…o logos), qui peut l’accepter (akouein)?
Et pourtant, il en va de la vie…du monde, de la vie même des hommes. Jésus est Dieu, et Dieu est mystère, esprit, source de vie. Jésus le rappelle dans l’évangile du Jour, et Pierre l’a, pour une fois, bien compris : coupés de la source de la vie, nous dépérissons…
Si tous les hommes croyaient en Dieu, si tout le monde observait le message de la bonne nouvelle, ce que nous appelons l’ordre des choses aurait été différent. La terre aurait été l’objet de moins de larmes, de plus de joie, et Dieu serait tout en tous.