Combat du bien contre le mal…

Décoration florale – Autel de la chapelle des Dominicains.

Combat du bien contre le mal

Mc 1, 21-28

« Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »

 

Combat du bien contre le mal…

   Le récit de l’évangile d’aujourd’hui peut nous mettre mal à l’aise. Parler du diable dans notre monde occidental, est encore un peu tabou même si nous ne sommes plus au Moyen-âge. Mais le combat du bien contre le mal est toujours d’actualité.

   En premier lieu, et au début de son ministère, Jésus entre dans la synagogue de Capharnaüm. C’est là que, pour la première fois il prend la parole en public, et qu’il accomplit son premier miracle. Tout le monde est suspendu aux paroles de Jésus, quand, dans la foule, un énergumène se met à crier : « Jésus de Nazareth, es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : le Saint de Dieu ! » Derrière ce cri, il faut voir beaucoup plus que la lucidité d’un déséquilibré impressionné par la personne de Jésus. Car l’homme dit « nous » :« Que nous veux-tu ? Qu’avons-nous à faire avec toi ? ». Ce « nous » renvoie à toutes les forces du refus.

   C’est ce combat qui se poursuit de nos jours. En effet, le possédé représente toute l’humanité et ce qu’il y a de pécheur en chacun de nous. En fait pour Paul ce sont les puissances qui gouvernent le monde, et comme lui nous le savons bien. Nous les connaissons même très bien. Elles s’appellent amour de l’argent, culte de notre propre image, recherche du pouvoir … Nous sentons bien dans nos vies mouvementées que l’Évangile de Jésus voudrait bousculer nos réflexes de fermeture, d’autosuffisance. Que la parole de Dieu pourrait bouleverser notre cœur, là où se décident l’accueil ou l’imperméabilité, le dialogue ou le mutisme, l’espérance ou le découragement. Notre combat spirituel n’est pas terminé parce que nous avons été baptisés, confirmés et nourris de l’Eucharistie, il se poursuit tous les jours de notre vie.

   Lorsque la Bonne Nouvelle du salut n’est pas pour nous une bonne nouvelle, lorsque l’enseignement du Christ et son agir nous semblent être une contrainte et non une source de bonheur, il faut que nous nous demandions s’il n’y a pas là pour nous un combat spirituel, une libération, une guérison qu’il nous faut demander au Seigneur.

   Ainsi, Jésus ne nous demande pas seulement de regarder les autres de façon solidaire. Aimer comme Dieu, ce n’est pas seulement donner aux autres, c’est se donner. Le principal défi est dans notre cœur.

    Sœurs et frères, le vrai disciple du Christ, vous, moi, doit s’ouvrir sur le monde.

   Enfin, de nos jours si la renommée de Jésus se répand trop paresseusement, ne serait-ce pas parce que les disciples actuels se font trop rares, ou même souvent trop silencieux? Connaissez-vous des gens qui enseignent aujourd’hui comme de vrais scribes ? Sœurs et frères, le vrai disciple du Christ, vous, moi, doit s’ouvrir sur le monde. Il ne doit pas avoir peur. Il doit y trouver sa place d’une façon mature et responsable, sa présence doit être remarquée et non effacée.

   Donc, lui aussi doit combattre contre le mal sous toutes ses formes, à l’image de Jésus !

Texte d’inspirations diverses.

Lien vers la prédication du jour de Fr Hervé Ponsot: Devenez prophète…