Famille éternelle…

Famille éternelle…

La Sainte Famille...

Décoration florale de l’autel de la chapelle des dominicains.

Lc 2, 41-52

C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple,
assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions.

 

   Famille éternelle…

   Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Sainte Famille.

   Dans le texte de Luc, l’exemple que nous donne la Sainte Famille peut nous aider à méditer sur le sens de la famille et sur la nature de ces liens que nous tissons entre nous dans le cadre familial.

   Jésus en plein processus de croissance.

   Luc montre Jésus en plein processus de croissance, à cet âge difficile où son autonomie commence à s’affirmer. Il ne fait pas ce que ces parents veulent. Il fait ce à quoi ils ne s’attendent pas. La belle crise d’adolescence qui fait souffrir les parents ! La belle crise d’adolescence, période de tourment pour l’enfant qui oscille entre la tendance à l’indépendance et la sécurité que comporte la soumission – « il leur fut soumis », écrit Luc.

   La sagesse extraordinaire du jeune Jésus.

   Jésus obéit-il par simple amour filial ? Par humilité? Par désir d’attendre son heure, comme il le fera plus tard à Cana ? Luc ne fait pas un traité psychologique de l’enfance, ni de sa prise de conscience. Il nous propose un message sur le rapport entre Dieu et nous. Jésus est au milieu des sages de son époque, comme s’il était un des leurs. Luc insiste sur la sagesse extraordinaire du jeune Jésus.

   La sagesse qu’incarne Jésus est une sagesse radicalement nouvelle, si radicalement nouvelle que confrontés à elle nous sommes le plus souvent comme les parents de Jésus, qui n’arrivaient pas à la comprendre, qui demeuraient perplexes. La vie en famille n’est pas toujours simple, elle l’est rarement d’ailleurs.

    La famille, symbole de pérennité et de stabilité.

   La famille est une pièce-clé du système social. La structure familiale est la principale responsable de l’éducation et de la transmission de valeurs aux membres qui la composent et, par conséquent, à toute la société. Pour cette raison, et malgré sa fragilité, nous avons tendance à considérer la famille, comme un symbole de pérennité et de stabilité.

   Dans l’Évangile de Luc, la famille de Jésus est éclatée, séparée, bien loin de la sérénité paisible de la crèche de Bethléem. En se rendant au Temple, Marie et Joseph chargés d’introduire Jésus dans son peuple, sont aussi appelés à laisser place au mystère de Dieu à l’œuvre en leur enfant. En définitive, cette famille n’est pas si différente des nôtres. Comme parents nous devons laisser grandir nos enfants, faire confiance à l’avenir, accepter et accueillir le mystère de l’autre. Il faut surtout leur permettre de trouver eux-mêmes leur propre chemin.

      Pour que Dieu vive chez nous.

   Pour que Dieu vive chez nous et pour que nous vivions avec lui, il nous faut protéger, sauvegarder et entretenir nos familles. Chacun de nous a sa part à faire: grands-parents, parents, enfants, frères, sœurs… Nous n’avons à juger personne, nous avons à aimer tout le monde. Nous avons à comprendre tout le monde, au-delà des blessures, des offenses, de la bêtise… Qui va aimer nos enfants, nos parents, si nous ne les aimons pas? Qui va être signe de l’amour de Dieu pour les nôtres, si nous ne le sommes pas?

   Sœurs et frères, nous savons très peu de choses sur la famille de Nazareth, mais nous savons que Nazareth, c’est à présent chez nous. Jésus demeure maintenant dans notre famille, il a le visage de notre conjoint, de notre enfant, de nos parents. Puisse-t-il retrouver au sein de notre propre famille la compréhension et l’amour que lui ont donnés Marie et Joseph tout d’abord à Bethléem, puis à Nazareth, et aujourd’hui au temple de Jérusalem.

Texte d’inspirations diverses.

Lien avec la prédication dominicale de Fr Jorel François:Jésus chez son Père…