Gardons nos lampes allumées… de fr Arnaud Blunat

Gardons nos lampes allumées.

Jésus frappe à la porte

Icône représentant Jésus frappant à la porte.

Lc 32-48

 » Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. »

 

Homékie du jour      de Fr Arnaud Blunat:

Version phonique:

Version écrite:

Gardons nos lampes allumées…

Nous sommes invités une nouvelle fois encore à veiller, à nous tenir prêts.

Certes, l’attente est longue. Nous ne savons ni le jour ni l’heure de la venue de Jésus.
A croire que toute notre vie sur la terre est faite pour attendre ce moment.

Jésus veut assurément sonder notre confiance, tester notre loyauté, éprouver notre persévérance.

Le temps est un élément décisif. Nous le savons, toute notre vie, nous cherchons à organiser au mieux notre emploi du temps. Mais ce temps est-il orienté vers cet objectif : accueillir le Seigneur quand il viendra, et être vraiment là quand il frappera à la porte ?

A travers des images et des paraboles, Jésus nous rappelle qui il est et qui nous devons être :

Il est en effet comme un époux qui revient de ses noces.

Il nous invite à être ses serviteurs qui se préparent à le recevoir joyeusement.

Mais contrairement à ce qu’on pouvait penser, aussitôt arrivé, c’est lui qui va prendre notre place et se mettre à nous servir.

La situation s’avère compliquée, car entre temps quelqu’un d’autre pourrait se présenter.

Un voleur pourrait survenir et entrer dans la maison pour voler.

Aussi sommes-nous invités à être vigilants, non seulement pour accueillir notre maitre, mais aussi pour ne pas laisser entrer l’adversaire qui vient pour voler et piller notre maison.

Jésus apparait encore comme un maitre qui a confié ses biens à des intendants.

Quand il viendra, il demandera à ceux-ci de rendre compte de leur gestion.

D’autres paraboles dans l’évangile évoquent cette invitation à la responsabilité et à la confiance que Jésus attend de chacun de nous.

Mais les choses ne semblent pas si évidentes car, manifestement, certains disciples ne se comportent pas comme des serviteurs loyaux et compétents, mais plutôt comme des individus violents, cupides et méchants.

Frères et sœurs, vous le savez, ce que les premiers chrétiens ont pu connaitre, nous le vivons encore dans notre Église. Jésus n’a nullement caché les tribulations que nous allions connaitre.

Mais le temps passe et l’attente est toujours aussi longue.

Si Jésus nous demande de tenir nos lampes allumées, c’est pour que sa lumière nous aide à faire la vérité en nous-mêmes.

S’il nous demande de rester en tenue de service, c’est pour que nous ne vivions pas d’abord en profiteurs ni en prédateurs mais restions toujours des serviteurs de nos frères.

L’attente de sa venue peut finir par nous décourager, comme elle a pu décourager les premiers chrétiens. D’autant plus que Jésus précise que « c’est à l’heure où vous n’y penserez pas qu’il viendra ».

Comme toujours les diverses lectures qui nous sont proposées peuvent nous apporter un précieux éclairage. Ainsi nous comprenons, grâce au récit de la Sagesse ainsi que le merveilleux chapitre 11 de l’Épitre aux Hébreux, que nos Pères dans la foi ont tenu dans l’espérance en s’appuyant sur les promesses faites à Abraham.

Leur foi a été fortifiée par la célébration annuelle de la Pâque, la célébration de la libération d’Égypte.

Notre foi chrétienne est ainsi centrée sur l’événement de la mort et de la résurrection de Jésus qui actualise ce mystère de Salut. Chaque dimanche renouvelle ainsi le mystère pascal. Chacune de nos eucharisties célèbre son actualisation dans nos vies.

Nous devons ainsi articuler cette dimension de célébration communautaire de la foi, avec notre adhésion personnelle, à travers une rencontre toujours plus intense avec le Seigneur.

C’est pourquoi, l’évangile commençait en évoquant le trésor que nous devons constituer dans les cieux. Quel est donc ce trésor inépuisable et indestructible, sinon le lien personnel que chacun de nous doit pouvoir établir avec le Seigneur ?

« Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur ».

Voici une de ces paroles qu’on ne doit jamais oublier mais sans cesse garder précieusement.

Notre cœur a besoin d’être toujours traversé par la lumière pour laisser refléter l’amour de Dieu. C’est pourquoi il est bon de pouvoir revenir à la source de l’Amour, en accueillant en nous le pardon du Seigneur.

Au fond, on ne peut être vigilants qu’en reconnaissant notre propre incapacité et notre faiblesse. Notre loyauté ne pourra être confirmée qu’en acceptant d’être relevé, pour continuer à avancer humblement à la suite de notre Dieu.

Alors, que toute notre vie soit un chemin dans la confiance et la persévérance, jusqu’à ce qu’il vienne.

Puissions-nous dire, non pas : le plus loin possible ou quand je veux, mais : quand tu voudras, Seigneur ! Non pas : ma volonté, mais : ta volonté !

Puissions-nous dire comme les premiers chrétiens : Marana tha, viens Seigneur Jésus !

Fr Arnaud Blunat op.

Lien vers la décoration florale du jour : Restons vigilants, soyons prêts…