Décoration florale – Autel de la chapelle des Dominicains.
Jn 1, 35-42
« Ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de Lui ».
La Rencontre… ou, quand tout a commencé.
Cette rencontre, c’est le début d’une histoire. (vous pouvez la lire jusqu’au bout, Jn 1, 35-51) Elle a tellement marqué l’évangéliste Jean qu’il se souvient encore du moment exact ou elle s’est produite: c’était vers quatre heures de l’après-midi.
Tout d’abord, il s’agit du premier moment où les apôtres ont vu le Christ, l’ont découvert et, par là-même, ont été appelés. Foi et vocation se tiennent : la foi pousse à suivre Jésus et le suivre approfondit la foi. Cette foi-vocation s’amorce par d’autres. Ici par Jean Baptiste qui se trouvait avec deux de ses disciples. Jean Baptiste qui nous désigne le Christ : « Voici l’Agneau de Dieu ». Mais ce ne sont que des précurseurs, ils ne peuvent que préparer la vraie rencontre. Et quelle rencontre ce fut ! Ils suivirent Jésus. Encore timidement. Lui se retourne. Il leur demande : Que cherchez-vous ? Ils lui répondent : Rabbi, où demeures-tu ? Nous voulons être tes disciples, partager ta vie. Il dit : Vous êtes libres, décidez-vous en connaissance de cause, venez et voyez. Ils l’accompagnèrent… ils restèrent.
C’est frais, direct, entier : un dialogue, un toi-et-moi, des questions brèves, des réponses franches. La foi prise sur le vif. La foi c’est vivre avec Lui. Demeurer. Accompagner. Rester.
On n’a la foi que si on a rencontré le Christ, que si on demeure avec Lui. En fait, les deux ne peuvent garder cette expérience pour eux, ils la communiquent : André va trouver son frère Simon et l’amène. Nouvelle rencontre qui change, transforme, donne responsabilité, comme l’indique le changement de nom : tu t’appelleras Pierre, roc sur lequel Jésus bâtira son Église (Mt 16,18).
André, Jean, Simon-Pierre, chacun à sa manière, entendent l’appel et chacun, à sa manière, y répond. Le Seigneur ne demande pas l’uniformité. Bien entendu, Il respecte chaque personnalité, il accepte et même endure les imperfections, allant jusqu’au reniement de saint Pierre. Mais, en eux comme en nous, il connait notre attitude fondamentale et c’est sur elle qu’il appuie son appel.
Ils entendent, ils suivent, ils restent, ils vont trouver d’autres.
Ainsi sœurs et frères, tout est résumé en ces mots.
Vous rappelez-vous, vous aussi, ces moments où vous avez été pris par la foi, habité par le Christ ? Les débuts émouvants de votre dialogue avec lui… quand votre religion est devenue une personne : Lui, le Christ… Alors demandez de faire vivre cette expérience à d’autres. Et, par votre générosité, provoquez-la !
La bonne nouvelle de l’Évangile doit être annoncée à tous, enfants, jeunes et adultes. En définitive sœurs et frères, il ne s’agit pas de convertir ni de convaincre, mais de témoigner et de favoriser la rencontre personnelle avec le Christ. Relayé par les uns et par les autres, l’appel du Seigneur se fait entendre de génération en génération.
Texte d’inspirations diverses.
Lien vers la prédication dominicale de Fr Benoît-Marie Simon: L’Appel de Jésus.