Ne verrouillons pas la porte…

Jésus revient… 2ème dimanche de Pâques, ou la Divine Miséricorde.

Jésus revient...

Décoration florale de l’autel de la chapelle des Dominicains.

Jn 20, 19-31

 

 » Huit jours plus tard, Jésus vient « .

 

Ne verrouillons pas la porte…

     Tôt ce matin-là, Marie-Madeleine était venue, affligée, dire aux disciples que le corps de Jésus avait disparu. Pierre et « l’autre disciple » s’étaient rendus au tombeau et avaient vu par eux-mêmes que c’était vrai. Ils avaient vu les draps qui avaient été enveloppés autour de la tête et du corps de Jésus et qui étaient là, sans cadavre. Puis un peu plus tard dans la journée, Marie-Madeleine était de nouveau allée voir les disciples, cette fois à bout de souffle, et leur avait dit: « J’ai vu le Seigneur ».

Les disciples apeurés sont blottis derrière des portes verrouillées.

      Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.  Nous avons tendance à oublier que pour les premiers disciples, il y avait de la peur, du doute, de la douleur et de la confusion avant que la compréhension et la joie ne s’installent. Nous les trouvons blottis derrière des portes verrouillées. Ils ont peur des dirigeants responsables du complot contre Jésus. Ils ont probablement peur pour leur propre vie.

Malgré les portes verrouillées Jésus apparaît au milieu d’eux.

     Jésus franchit ces portes verrouillées et apparaît au milieu du troupeau apeuré. Il ne vient pas pour confronter ses disciples avec leurs échecs, mais pour leur accorder la paix, pour rassurer ses brebis. Devant leur incrédulité il s’identifie en montrant ses mains mutilées et son côté transpercé .

     Ne sommes-nous pas aussi souvent verrouillés, enfermés, comme les disciples ? Pourtant c’est au milieu de notre enfermement que Jésus vient. Mais quel visage nous donne-t-il de lui-même ? Non pas un Christ triomphant, glorieux. C’est un homme blessé, portant encore les marques de ses blessures. C’est dans un homme touché et marqué par la haine des hommes que Thomas va le reconnaître.

Nous pouvons encore reconnaître Jésus vivant au milieu de nous.

     Il n’en sera pas autrement pour nous, c’est dans l’homme écrasé par le mal qu’aujourd’hui nous pouvons encore reconnaître Jésus vivant au milieu de nous.

– ‟  Heureux ceux qui croient sans avoir vu.  ”

     Sœurs et frères, c’est une chance de croire car, de même qu’il n’existe pas de preuves dans l’amour, mais seulement des signes, de même il n’y a pas de preuve de Dieu mais des signes. Le 1er de ces signes est le rassemblement eucharistique. Le second est que Jésus ne se laisse reconnaître que dans l’homme blessé, remis debout, relevé de la mort, ressuscité et vivant.

Maintenant qu’il va les quitter, Jésus prépare les apôtres à continuer sa mission.

     Le but de ces apparitions est de préparer les apôtres à continuer la mission de Jésus, maintenant qu’il va les quitter. Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Pour cela, il envoya sur eux son souffle, quelque chose de lui-même, et il leur dit : Recevez l’Esprit Saint.

    Déjà les disciples reçoivent la mission et le pouvoir de remettre les péchés, expression large qui englobe, au-delà du sacrement de la réconciliation, tout le pouvoir libérateur de Jésus.

     Sœurs et frères, sommes-nous aujourd’hui encore des chrétiens qui s’abritent ou se cachent derrière des portes verrouillés ? Ou, répondons-nous avec autant de conviction que Thomas à la mission à laquelle Jésus nous appelle. Sommes-nous des témoins audacieux qui se savent les envoyés de Jésus ?

Texte d’inspirations diverses.

Lien vers la prédication dominicale de Fr Sylvain Detoc: La Divine Miséricorde.