Ouvrons notre cœur…

Décoration florale – Autel de la chapelle des Dominicains.

Ouvrons notre coeur

Mt 22, 1-10

« Tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce. »

 

Ouvrons notre cœur…

   Tout d’abord, les textes de ce dimanche nous parlent d’un banquet de fête, et l’Évangile affiche notre réponse négative à cette invitation qui, pourtant, n’est rien d’autre que celle de Dieu.

  Le plus remarquable, est qu’elle se caractérise par sa gratuité, sa générosité et son universalité. Les invités sont nombreux, mais quelque chose d‘inattendu se produit. Aucuns n’acceptent de prendre part à la fête. Ils ont tous quelque chose à faire. L’un va à son champ, l’autre à son commerce... Certains vont même jusqu’à répondre violemment en maltraitant les serviteurs. Aucun ne réussit à ouvrir son cœur.

« Le repas de noce est prêt,mais les invités n’en étaient pas dignes. »

En premier lieu, le grand message de cet Évangile, c’est la bonté de Dieu envers nous. Il nous offre gratuitement son amitié et sa joie. Mais il est rare que nous acceptions ses largesses. Nous n’avons que peu de temps à lui consacrer. Et plaçons très souvent au premier plan nos préoccupations bassement matérielles et nos intérêts personnels. Quand Il nous appelle, si toutefois nous l’entendons, nous ne nous sentons pas suffisamment disponibles. Notre mode de vie nous éloigne de Lui, referme notre cœur.

   Mais Dieu ne se décourage pas dans son projet. Face au refus des invités, il n’annule pas la fête. Il étend son invitation à un public beaucoup plus large. Il envoie ses serviteurs sur les places et aux carrefours des chemins pour rassembler tous ceux qu’ils trouveront. Les bons comme les mauvais seront tous invités. La salle est remplie d’exclus. L’Évangile rejeté par certains, trop bien établis, trouve un accueil inattendu dans de nombreux cœurs, plus modestes, plus démunis, ou totalement dépourvus

   Ainsi la bonté de Dieu n’a pas de limite. Personne n’est laissé de côté. Le banquet du Seigneur est universel. Il est offert à tous. Nous sommes tous appelés à ne pas réduire l’invitation de Dieu aux limites de notre «  petite communauté « . En effet, nous devons l’élargir aux dimensions de l’amour universel de Dieu. Il n’existe qu’une condition : «  revêtir l’habit nuptial «  en témoignant de la charité envers Dieu et son prochain. Nous devons accueillir l’enseignement de Jésus. Pour ceux qui ne l’ont pas accueilli, ce n’est pas Dieu qui les a rejeté, ce sont eux qui se sont exclus car ils sont restés étrangers à la joie et à la vie offerte. Ils auraient pu dire simplement : «  c’est vrai Seigneur, je n’ai pas ce vêtement mais je compte sur toi pour me le remettre « .

   Aussi, frères et sœurs, en célébrant l’Eucharistie, nous demandons au Seigneur de nous revêtir de cet habit nuptial et de sa grâce. Bien entendu, nous devons l’avoir pour recevoir la communion. C’est ainsi que nous retrouvons notre dignité d’enfants de Dieu. N’oublions jamais que le Seigneur est toujours là pour nous revêtir de sa lumière et de sa gloire.

   Bien entendu, en ce mois du Rosaire, nous nous tournons aussi vers la Vierge Marie. Qu’elle nous accompagne sur ce chemin de conversion. Confions-lui les drames et les espérances de nos frères et sœurs exclus, faibles, rejetés et méprisés.

  Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur. 

Texte d’inspirations diverses.

 Lien avec la prédication dominicale de Fr Rémy Bergeret. Exclu? Oui mais…