Un combat intérieur… à l’école de Jésus.

Jésus, notre maître d’école…

Jésus notre maître d'école

Décoration florale de l’autel de la chapelle des dominicains.

Lc 4, 1-13

« C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras,
à lui seul tu rendras un culte. « 

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Un combat intérieur… à l’école de Jésus.

      Prendre un autre chemin.

     Quand nous pensons au temps de Carême, nous avons souvent tendance à penser aux choses matérielles qu’il faut laisser de côté, alors que Jésus nous invite à reconnaître que nous avons perdu le vrai chemin, qu’il faut prendre un autre chemin. Dieu nous appelle à vivre en relation avec lui. La liturgie du carême nous donne rendez-vous avec nous-mêmes. Elle nous invite à partir au désert avec Jésus pour éprouver nos désirs et être authentiques.

      Le plus grand défi

     Le texte de Luc nous montre que Jésus n’utilise pas sa puissance pour lui même. Le carême est une invitation à vivre dans l ’aujourd’hui de Dieu. Le plus grand défi est là : dans l’ouverture de notre cœur, dans le temps que nous donnons à Dieu et aux autres. Pour que notre désert devienne vraiment quelque chose de relationnel.

     Nos dépendances nous confrontent avec nos vrais désirs, nos vrais penchants. Ce n’est pas la morale qui va nous en libérer, mais l’Esprit de Dieu. Jésus ne rejette pas les désirs humains, mais dans le récit de la tentation au désert, Jésus réagit en répondant chaque fois au diable:  » Il est écrit… ». Ses citations, tel que Luc les décrit, nous rappellent que le désir ne doit pas devenir loi. On peut s’aimer soi-même, mais il faut aussi aimer son prochain, et aimer Dieu.

     C’est un véritable combat intérieur que nous devons livrer…

     En vérité, la tentation fait partie intégrante de notre humanité : l’avoir ou le désir de posséder, le pouvoir ou le contrôle sur les autres, et le savoir ou le prestige. Il nous arrive souvent de succomber aux tentations, et c’est très humain. C’est une des raisons pour laquelle ce récit de Luc nous rappelle qu’il nous est possible, avec Dieu, de vaincre nos tentations qui font partie de notre réalité. C’est un véritable combat intérieur que nous devons livrer !

     Le temps de Carême est donc pour nous tous l’occasion de nous recentrer, de poser de nouveaux choix : quelles seront nos priorités ? Les défis et les choix sont nombreux : droits de l’homme, confort personnel, solidarité, épanouissement de l’individu, protection de l’environnement, tout comme pouvoir, paraître et performance. Les radios que nous écoutons tous les jours ne se privent pas de nous le « rabâcher », de nous orienter. Face aux nombreux choix que nous avons à poser face à leurs discours, n’oublions pas que, Jésus Lui, nous propose de les trier grâce à l’amour, et rien qu’avec l’amour.

     Un moment privilégié à la recherche du sens de notre quotidien.

     Dans notre quotidien tumultueux où est notre désert ? Que faire de ces 40 jours qui nous séparent de l’événement fondateur qu’est la résurrection de Jésus? Nous devons faire de cette marche vers Pâques un moment privilégié à la recherche du sens de notre quotidien, de notre relation à l’autre.

     Se mettre à l’école de Jésus.

     Depuis toujours, l’économie a dominé le monde, et aujourd’hui comme jamais auparavant. Cette suprématie provoque dans nos sociétés de très graves distorsions. Le luxe l’emporte sur la satisfaction des besoins essentiels, la publicité impose des gadgets, l’être humain est réduit au rôle de consommateur aveugle, veule, et soumis aux lois de l’économie mondiale. L’économie a pour objectif le profit, et elle crée des inégalités et de l’exclusion. Jésus, pris dans la tempête des tentations au désert, nous montre le chemin. Il s’appuie sur la parole de Dieu pour rejeter le tentateur : «  Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre.  » On pourrait traduire : ce n’est pas seulement d’argent et de biens matériels que l’homme doit vivre, et ajouter, «  mais de toute parole qui vient de la bouche de Dieu « .

     Pendant ce carême, sœurs et frères, il s’agit de nous mettre à l’école de Jésus. Le carême n’est pas un appel à l’austérité, ni un test de nos capacités à résister. C’est juste une tentation à l’espérance de changer le monde, de le rendre meilleur. Ce qu’a toujours voulu Jésus…

Texte d’inspirations diverses.