Liturgie florale – Autel de la chapelle des Dominicains.
Mt 24, 34-44
« Tenez-vous donc prêts, vous aussi. »
Préparons-nous….
La période de l’Avent célèbre le triple avènement du Christ ; sa naissance à Bethléem il y a plus de deux mille ans, sa venue dans le cœur des hommes de tout temps, et son retour glorieux à la fin des temps.
Tandis que l’année civile commence le 1er janvier par des vœux de santé, de paix, de joie, de bonheur, de prospérité, que nous échangeons entre nous, L’année liturgique des chrétiens, elle, commence plus tôt, et est toute dominée par la Parole de Dieu.
Nous entrons aujourd’hui dans le temps de l’Avent (l’avènement). C’est le début d’une nouvelle année liturgique. Il ne s’agit pas de préparer une fête qui à présent oublie l’essentiel, mais de se tenir en éveil.
L’Évangile de Matthieu nous parle d’un déluge qui est resté dans les mémoires comme « LA » catastrophe. La Bible nous dévoile comment Noé qui avait prévu la montée inexorable des eaux, avait aussi pris ses dispositions face à ce déluge. Par contre, ceux qui ne s’en était pas préoccupé avaient tous péris engloutis.
En creux, ces images nous ramènent dans nos villes inondées de lumière, saturées de petits sapins et de musique commerciale. Tout le monde fait la fête, nombreux sont ceux qui ne doutent de rien : c’est le temps des beaux jours, de l’insouciance. Mais voilà, la triste réalité peut réapparaître à tout instant: c’est l’accident de voiture, la catastrophe ferroviaire, la maladie, la violence terroriste…
« Veillez donc, nous dit Jésus ; tenez-vous prêts vous aussi, soyez vigilant ». Nous savons tous que nous ne devons pas nous endormir au volant de la voiture sous peine d’en subir de graves conséquences. Ne prenons donc pas non plus le risque de nous endormir au volant de la conduite de notre vie.
Jésus insiste : « Tenez-vous prêts, vous aussi ». Ne vous laissez pas distraire. Ne laissez pas passer votre chance. Nous avons une nouvelle arche de Noé : c’est la communauté des baptisés, et elle est toujours accessible à toutes et à tous. Il suffit de le vouloir.
Veiller c’est agir sur tout ce que nous devons changer dans notre vie ; c’est rejeter toutes les formes d’égoïsme, d’indifférence. C’est renoncer aux comportements qui nous détournent de Dieu et des autres. Mais le plus important, c’est de revêtir le Christ et nous laisser habiter par lui et son immense amour.
En fait, il est bien là, mais c’est nous qui sommes souvent absents. Nous sommes toujours dehors à nous agiter et à courir dans tous les sens. Ce premier dimanche de l’Avent est là pour nous rappeler que nous sommes fils et filles de Dieu.
Il y a dans notre vie des événements prévisibles que nous attendons, mais aussi d’autres, imprévisibles et inattendus, heureux ou malheureux. Comme au temps de Noé, des choses se produisent, nous tombent dessus sans que nous prévenir, alors que peut-être elles se préparaient déjà depuis longtemps, mais nous étions aveugles, trop préoccupés par « les choses de la vie ». Elles interviennent au moment où nous ne nous y attendions pas. Faute de vigilance, nous ne les voyons pas venir.
A chaque temps de l’Avent, nous sommes invités à nous retourner, à faire une relecture de ce qui nous est advenu au cours de l’année. Ce qui parfois aurait pu être évité, tout du moins minimisé, si nous avions été un tant soit peu plus attentifs, plus vigilants.
De nos jours, le combat de la vigilance se présente comme un combat majeur, car nous prenons à présent bien conscience que l’avenir qui nous attend est loin d’être prometteur ou réjouissant. Pourtant il va tout de même falloir poursuivre le chemin.
Prions le Seigneur pour qu’il continue de nous guider vers le seul et vrai bonheur. Celui d’être un jour à ses côtés.
Texte d’inspirations diverses.
Lien vers la prédication du jour de Fr Denys Sibre: Le temps de l’Avent