Les fleurs et les feuillages séchés de ce bouquet d’été, se multiplient au fil des semaines.
Décoration florale de l’autel de la chapelle des Dominicains.
Jn 6, 1-15
» Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons,
mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! «
Partager c’est multiplier… ou, comment faire beaucoup avec peu.
Dans notre société, il y a de la nourriture en abondance, mais il y a souvent aussi des faims qui ne sont jamais satisfaites. Nous avons souvent peine à sortir de la préoccupation de notre faim individuelle et quotidienne.
Nous avons faim d’amour, de tendresse. Faim de reconnaissance. Nous avons faim de bonheur. Également faim de tranquillité, de silence, de paix intérieure. Face à ce désir qui peut devenir obsessionnel, l’évangile de ce jour, nous redit que le chemin proposé par Jésus est dans l’ouverture, dans l’accueil, dans le partage.
La multiplication des pains a été rendue possible par un petit garçon, qui avait seulement cinq pains et deux poissons. C’était la portion que le gouvernement donnait aux orphelins. Une ration pour sept jours. Ce petit garçon a tout donné, tout ce qu’il avait.
Les disciples étaient convaincus qu’en voyant les cinq pains et les deux poissons, Jésus comprendrait qu’il était impossible de nourrir une foule aussi nombreuse avec si peu. Mais, Jésus sent la détresse de cette foule, il perçoit ses besoins, ses attentes. Elle est à la recherche d’une nourriture vitale, mais qu’elle est incapable de trouver seule.
C’est donc un grand miracle que réalise Jésus en démultipliant cette maigre pitance en plusieurs milliers de parts.
Jean nous indique aussi une autre motivation de Jésus, qui par là-même éprouvait ses disciples, en sachant qu’il allait en même temps faire grandir leur foi . Ce qui frappe tout d’abord, c’est que les douze disciples qui ont assisté et participé à cet événement, n’y ont pourtant pas compris grand-chose. Habituellement la foi précède, en entraîne la compréhension, là le processus est différent..
» Prends mes ressources Seigneur, je te les offre. »
Cela doit être une leçon pour nous tous. Même si nous estimons, ou croyons avoir peu de chose à donner à Dieu, n’ignorons pas que Lui peut en tirer un bénéfice pour des quantités d’autres. Seulement, il ne faut pas refuser, ne pas se dire: » Je ne peux rien faire Seigneur ! mais plutôt: » Prends mes ressources Seigneur, je te les offre. Prends mes cinq pains et mes deux poissons. «
Sœurs et frères, n’hésitons pas à donner, même qu’un peu de ce que l’on a, et laissons le Seigneur en disposer et s’en servir comme Il sait si bien le faire. Alors, pour le bien de l’humanité, peut-être pourrons-nous espérer une nouvelle prouesse miraculeuse de sa part…
Texte d’inspirations diverses.
Lien avec la prédication dominicale de Fr Benoît-Marie Simon : La seule vérité…